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"[Il faut] ajuster la qualité du lait produit à celle plébiscitée par les consommateurs."
Nous savons tous qu’il faut éviter de boire du lait entier, à cause du cholestérol.
Marge, une vache néo-zélandaise, a bien compris le problème. Un beau matin, elle a décidé de produire du lait écrémé. Malheureusement, son ancien propriétaire ne l’a pas entendu de cette oreille :
"Marge a commencé sa carrière comme une bien mauvaise vache laitière qui produisait un lait pauvre en matières grasses. Peu rentable, elle avait été rapidement bradée par son éleveur."
Heureusement, elle a été vite repérée par des scientifiques de Fonterra :
"Le lait de Marge serait largement écrémé, contenant 1 g de matières grasses par litre alors que la quantité normale pour le lait entier dépasse les 3,5 g. Mais il aurait aussi la particularité d'être riche en acides gras polyinsaturés, les célèbres oméga-3. Cela en fait un produit très intéressant sur le plan nutritionnel et expliquerait que le beurre de Marge durcisse moins au frigo et s'étale facilement sur la tartine !", commente Patrice Martin, chercheur à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Jouy-en-Josas.
Source : Le Figaro
Bien évidemment, aucune manipulation génétique n’est intervenue dans ce processus. Prendre soin de notre santé part d’un sentiment noble, mais n’oublions pas pour autant l’enjeu économique :
"Une fois la mutation identifiée, ils déposeront certainement un brevet. Celui-ci leur rapportera des royalties à chacune de ses utilisations, du génotypage des animaux à l'élevage de vaches laitières portant cette caractéristique, en passant par la diffusion de la semence de taureaux."
Source : Le Figaro
A quand la graisse d’oie sans matière grasse ?
A force de manger des carottes et des feuilles de salade verte après notre jogging quotidien en attendant que nos animaux aient la gentillesse de muter (parce qu’on ne plaisante pas avec le cholestérol ), à quoi allons-nous ressembler ?
Cela me rappelle une histoire : mon ami (la soixantaine) s’est baladé un jour dans un parc londonien, une cigarette à la bouche. Il a croisé deux personnes (de son âge) faisant une pause pendant leur jogging habituel. Ils ont entamé une discussion dont je vous épargne les détails. Toujours est-il qu’un des joggers a conclu cet échange avec cette phrase : "We will be the fittest corps in the cemetery!"
(Pour mes lecteurs français : "Nous serons les cadavres les plus en forme dans le cimetière" - ou quelque chose comme ça.)