dimanche, août 02, 2009

Paris Plage(s)

Dix ans d’existence. Je n’y ai jamais mis le pied et n’ai pas l’intention de le faire à l’avenir.

Depuis que je travaille à la maison, le fait que la voie rapide (escargot devrait-on dire maintenant, depuis que la vitesse est limitée à 50km/h pour des raisons qui m’échappent), soit fermée à la circulation ne m’empêche plus de vivre.

Toutefois, mercredi dernier, j’ai dû me rendre chez mon médecin, car malade. Incapable de prendre le métro, j’étais dans l’obligation d’utiliser ma voiture. Moralité : 1h30 entre le pont d’Alma et la Samaritaine ! Merci Paris Plages !

Tout ça pour ça
?



25 commentaires:

Paul a dit…

Pont d'Alma - Samaritaines 1hr 30?

Terrible - and symptomatic of the madness that overcomes France each summer. Travelling to the Ardèche on Saturday, I was fortunate to miss the worst of the mad traffic, but there were grim tales of bouchons of 26km further south.

Like lemmings!

Anonyme a dit…

C'est vrai, d'un point de vue d'automobiliste, cm, mais franchement, que les bords de Seine soient rendus aux piétons (même s'il n'y avait pas Paris plage), c'est plus agréable: la fureur automobile de l'année me fait fuir certains coins de Paris qui ont leur charme, pourtant, dès que le dieu auto cède un peu le pas. Suis désolée d'être contente d'un état de fait qui vous chagrine: même si je ne suis pas fan de Delanoë, la pause moteurs sur ou sous les ponts de Paris, j'avoue que ça repose! Les gens pique-niquent dans les parcs, mais là ils profitent du fleuve, et un fleuve, quand on ne va pas beaucoup ailleurs, c'est comme une respiration. Je préfère les enfants joyeux qui viennent faire ou écouter de la musique en sandwichant que l'éternel rugissement des capots!
Alors, vive les transports en commun ? Euh... hum: et cet automne, alors, la grippe me fauchera plus vite que vous, sans doute! Y aura du pour et des arguments pour les bulles protégées des automobiles!

Vous espère en meilleure forme pour profiter du bitume parisien (ou de meilleurs territoires, si vous partez en vacances.

Fleur

stinker a dit…

depuis que la vitesse est limitée à 50km/h pour des raisons qui m’échappent...

Ben ... d'habitude quand un truc t'échappe, tu demandes à Google, non ?


http://www.tarn.pref.gouv.fr/swf/DSCR_Vitesse_Panoramique.swf


Le discours de l'automobiliste sur les embouteillages ayant ceci en commun avec celui du contribuable sur les impôts de se passer de commentaires, je me range à l'avis de ce monsieur qui n'a rien dit (comme disait Raymond Devos). Mais voici pour vous désaltérer quelques vers de Boileau (comme son nom l'indique!) :

Paris est pour un riche un pays de Cocagne :
Sans sortir de la ville, il trouve la campagne ;
Il peut dans son jardin, tout peuplé d'arbres verts,
Recéler le printemps au milieu des hivers ;
Et, foulant le parfum de ses plantes fleuries,
Aller entretenir ses douces rêveries.

Mais moi, grâce au destin, qui n'ai ni feu ni lieu,
Je me loge où je puis et comme il plaît à Dieu.



Les embarras de Paris, Nicolas Boileau

Anonyme a dit…

Certes, que ceci est dit avec tant plus d'élégance et de diplomatie!

Joli revers avec balle sur la ligne...
et tout de go, je vais (re)lire Boileau, et conserver le seul vers qui ce jour résume tout:

"Tout conspire à la fois à troubler mon repos (...)"

Bel été (suite et non-fin)

Fleur

stinker a dit…

Ah! C'est très drôle et très naze (comme une animation Flash). J'ai voulu vous éviter de tomber nez à nez avec un brigadier sourcilleux, genre Louis de Funès en moins drôle... Et voilà que les raisons qui t'échappent continueront à t'échapper, car, vue sous cet angle, la vidéo ne répond pas à la question qui te tourmente. En revanche, le feu passe du rouge au vert à une cadence inquiétante, laissant présager une issue meurtrière au carrefour. Pour savoir, il faut aller à la préfecture du Tarn par la voie habituelle (la départementale je ne sais plus combien) et ensuite, right-cliquer sur le panneau 50 et là ... ils t'expliquent tout.

http://www.tarn.pref.gouv.fr/Campagne-pour-le-respect-des-cons

Anonyme a dit…

Même à 50 à l'heure, d'ailleurs, l'"hyperattention" serait de mise: j'ai failli perdre la vie et tout d'abord mes jambes par l'"étourderie" d'un automobiliste qui ne m'avait pas vue traverser sur le passage piéton (alors que le bonhomme vert indiquait le moment autorisé pour mon passage), et qui était pressé de démarrer plus vite que son feu...
Mauvais souvenir, et cela a renforcé l'envie que Paris soit un peu plus piétonnier et moi motorisé...

Bonne soirée
Fleur

stinker a dit…

Il ne faut pas en vouloir aux automobilistes. Ils sont obligés de prendre leur voiture pour aller bosser, vu qu'ils sont obligés de bosser pour payer leur voiture, dont ils ont besoin pour aller bosser. Quand on songe que nous sommes composés à 70% d'eau - quelque peu additionnée d'alcool en ce qui me concerne - et que nos os ne sont plus très solides - pour ne parler que des miens - une simple collision avec la plus pourrie des Dianes suffirait à nous réduire en bouillie dans le caniveau. Si l'égalité des chances (de survie en milieu hostile) devait s'appliquer dans la rue, il faudrait équiper les piétons de lance-roquettes. En outre, je ne sais pas si les voitures aboient à Paris, mais ici elles aboient. Même à l'arrêt, elles sont menaçantes. Frôlez-les sur un parking, elles aboient. On peut donner un coup de pied à un chien pour le faire dégager. Essayez donc de filer un coup de pied à une Mazda! Fleur, nous sommes du mauvais côté du trottoir. Et encore, sur mon trottoir, je risque de me faire écraser à tout moment par un vélo, car ces derniers préfèrent se mesurer aux piétons qu'aux voitures. Ah! Et j'oubliais une catégorie: les handicappés. Y a ça chez vous? Ici, ils sont légion. Ils roulent à fond la caisse sur des tricycles toutes options, vous klaxonnent et vous dépassent en disant "Thank you". Et puis, si l'on veut voir un peu plus loin que nos petites vies dans nos petites villes ... la terre commence à nourrir les bagnoles plutôt que les hommes. Les entreprises chinoises, coréennes et japonaises rachètent l'Afrique morceau par morceau ... pour y faire pousser quoi à votre avis ? En attendant, mon futur meurtrier téléphone à sa femme avec son kit mains libres: Chérie, ne m'attends pas ce soir ! J'ai un empêchement.

Anonyme a dit…

héhé, stinker, vous arrivez à me tirer un sourire malgré le sujet, très fort!
C'est l'arrogance de certains, même, qui fait peur (évidemment, cm, je ne vous place pas dans ce groupe particulièrement menaçant): vu entre des dizaines d'autres "incidents" une petite fille traversant dans un passage piéton d’une rue plutôt étroite (rue des Dames) être à un demi-millimètre renversée par un 4x4 lancé à fond de train; celui-ci a pilé (quand même, mais la même semaine, à Paris, une femme enceinte est morte, et quelques autres piétons aussi, et j’ai failli être renversée au même endroit par des benêts qui ne marquent jamais leur droite, ou le stop) et a klaxonné comme un fou, passant sa rage d'être arrêté par la fillette qui était déjà terrorisée (sa tête n'arrivait même pas à la moitié du niveau du capot!) sur la victime même (et sa mère, qui venait juste de passer avec d'autres enfants sur le même passage et qui était un mètre devant s'est mise à crier aussi sur sa fille, tant elle avait eu peur) : pourtant, la voiture n'était pas visible quand l'enfant a commencé à traverser, le conducteur est arrivé d'une rue perpendiculaire (rue Lécluse, pour les connaisseurs) sans marquer d’arrêt, ni sa droite, et a appuyé sur le champignon à plus de 60/70 km/h(d’après mes souvenirs de conductrice ancienne) pour intimider tous les piétons qui auraient eu la mauvaise idée de se placer sur son passage ; je crois que son conducteur s'amusait à la roder)… le conducteur a redémarré comme s’il faisait partie d’une course, criant encore sur la fillette par sa fenêtre (et tous les piétons de la rue se sont vite mis hors d’atteinte, heureusement, pas de vieux ou de handicapé traversant ce jour-là)…
Je ne sais si tous les coins de Paris sont dans le même cas (mais le problème semble universel), pourtant, il semble que toutes les conducteurs de voitures neuves s’amusent à roder leurs engins dans ce quartier aux rues étroites, aucun ne semble connaître les règles de conduite, les passages piétons semblent être transparents, les feux faits pour être transgressés, les piétons pour être insultés - voire poursuivis en voiture comme cela m’est arrivé : j’avais giflé d’un gant mécontent le coffre d’une voiture qui me passait à raz du museau sur un passage clouté, et avait failli me renverser (six mois après le premier accident, je ne pouvais pas marcher vite ni courir : j’avais encore en guise de béquilles un parapluie car les douleurs de hanche, de genou, enfin bref, de tout étaient toujours d’actualité) … pas une égratignure pour le capot, évidemment (gant de cuir contre capot neuf), mais le péteux a reculé avec la voiture pour m’écraser sur le trottoir contre un mur, et, comme j’entrais dans un magasin in extremis, il a arrêté sa voiture à mi-chaussée et mi-trottoir pour venir se jeter sur moi avec une rage de boxeur! Sauvée par ma propre mauvaise humeur (j’étais prête à lui enfoncer le bout du parapluie dans un œil !) et par trois jeunes clients courageux qui l’ont jeté dehors (car l’imbécile voulait donner des coups de pied dans mes jambes qu’il a vues fragiles…).


Fleur (coupe ici car texte long)

Anonyme a dit…

suite:
Bon, en ce moment, je vais à un rythme normal, je peux sauter un mètre en arrière en cas de besoin et j’ai remarqué qu’on risque moins presque à traverser hors des clous et n’importe comment, avec ces conducteurs parigots (j’inclus les 78, 93,92, etc. qui ne sont pas mal non plus côté mépris pour la vie des autres), qu’en traversant au vert et dans les clous…
Sinon, ici, pas vu de handicapés hurleurs et pilotes de courses, enfin pas encore vu ce nouveau genre ici : il semble que leur vie ne soit pas facile à Paris, avec les trottoirs étroits, encombrés de motos qui se garent n’importe comment et de voitures qui les prennent pour des parkings, il n’y a pas énormément de systèmes prévus pour eux, à part ceux des bus… Et je vois bien que souvent c’est un calvaire pour les handicapés. On n’a pas importé semble-t-il les « améliorations » du Canada pour eux !
Mais les patineurs (oups, ça fait rétro), enfin les rolleurs sont souvent nos jougs menaçants… Même si j’aime bien ce « sport », les trottoirs deviennent dangereux parfois avec certains d’entre eux (les jeunes n’imaginent pas le clash possible et le danger qu’ils représentent pour eux et pour les autres semble ne même pas leur venir à l’esprit, ils se croient invincibles, rapides de réaction, sauf que non, ils ratent aussi parfois leur élan…) !

Evidemment, il faudra bien un jour trouver un moyen moins meurtrier de se déplacer, des voitures électriques en caoutchouc, ou des engins se mouvant sur coussin d’air : après tout, pourquoi ce que les enfants des années 70 imaginaient comme vrai pour l’an 2000 ne pourrait-il devenir solution raisonnable et réalisable ? Faut-il attendre que le pétrole coûte mille fois plus cher ?
Quelle est la solution ?
(je vais regarder à deux fois avant de traverser en sortant du cyber, voilà que je me donne un coup de parano d’accélération !)
Bon, ben qu’une chose à dire : prenez soin de vous (tous) !

Fleur

stinker a dit…

Il faut attaquer le problème au bazooka, vous dis-je. Après tout, Dieu reconnaîtra les siens. Est-ce qu'il n'a pas toujours fait comme ça?

après tout, pourquoi ce que les enfants des années 70 imaginaient comme vrai pour l’an 2000 ne pourrait-il devenir solution raisonnable et réalisable ?

réponse A: parce que la raison du plus fort est toujours la meilleure.
réponse B: parce que c'est un monde de merde.
réponse C: parce qu'ils avaient fumé.

Vous pouvez aussi appeler un ami ... ou faire confiance au public (déconseillé).

stinker a dit…

La problématique est simple. Le VRP dans son Audi va plier le prolétaire dans sa 2CV. Je prends les exemples que je connais. C'est vous dire si mes informations sont anciennes. Mais j'imagine que de nos jours, il existe encore des voitures pour les pauvres qui se plient facilement. Mais ce même VRP va se faire ratatiner par la mère de famille dans son 4x4, laquelle défendra sa progéniture jusqu'au bout à coups de pare-chocs et d'attache-remorque. Donc, pour nous protéger à notre tour de la mère de famille, il nous faudrait des blindés. Vous nous voyez aux commandes d'un char? Ça n'aurait pas d'allure. D'ailleurs, nous sommes des fantassins. Il ne reste qu'à nous poster au carrefour, en dessous du petit bonhonne qui tourne bourrique, avec quelques missiles bien affutés. On pourrait prendre le bus ... mais lorsque les chauffeurs sont ivres, ils ne sont pas polis, et s'ils n'ont pas bu, ils ne sont pas drôles. On pourrait aussi laisser aller le monde comme il va et attendre que ça se passe. Mais ça ne se passera pas, vous le savez bien.

cm a dit…

On peut aussi s'expatrier sur la lune, elle est moins peuplée, pour l'instant du moins.

stinker a dit…

La Terre, on l'aime ou on la quitte ...
Das kommt mir bekannt vor.

cm a dit…

Cela mérite bien un smiley !
;-)

Anonyme a dit…

héhé, bon d'accord, on est loin de Paris Plage(s), et philosopher longtemps sur le mode victimaire (les voitures ça fait mal) n'avance à rien, ok: mais sur le mode humoristique, il y en a qui ont des idées: à Pibrac, par exemple.
S'il faut être artiste pour ouvrir les esprits, alors, soyons-le vite!

Fleur

cm a dit…

Un lien pour les anti-voitures :
Fuck You And Your H2.

Paul a dit…

@CM:
FUH2? Maybe, but I says "nuts" to the anti-car mob, the "warmists" and especially to militant cyclists.
This is what I want, thank you very much

cm a dit…

but I says "nuts"

You speak Kitty Pidgin now?

Paul a dit…

Me talkin' the patois eh?

No.

It was too early in the morning; I should learn to count to ten - or make sure that the "brain is engaged" etc.

On the other hand, one could take a more assertive approach, viz: "What I says goes"!

stinker a dit…

FUH2? Maybe, but I says "nuts" to the anti-car mob, the "warmists" and especially to militant cyclists.
This is what I want, thank you very much


@ Fleur
réponse B!

stinker a dit…

C'est un automobiliste qui se rend au pont de l'Alma (tous les zouaves y passent) un jour de Paris Plage. Excédé par l'encombrement du trafic, les cyclistes qui lui font des doigts d'honneur, les taxis qui lui font des queues de poisson, les vieilles qui traversent comme des vieilles, les flics qui l'arrêtent et à qui il fait impertinemment remarquer qu'ils feraient mieux de s'occuper des délinquants et des grévistes - remarque au demeurant parfaitement inutile - , jusqu'aux pigeons qui profitent d'un feu rouge pour fienter sur son pare-brise, il finit par se garer sur un couloir de bus, marche dans une crotte de chien (la scène se passe en France), entre dans une brasserie et lance au garçon:
- Hé! connard! Où dont les chiottes?
Le garçon lui répond:
- Au fond à droite, il y a une porte avec écrit dessus "Gentlemen". Mais ne faites pas attention! Allez-y quand même!

cm a dit…

Je la connaissais dans une version légèrement différente - j'imagine que tu l'as adaptée pour l'occasion...

cm a dit…

J'ai trouvé quelque chose pour vous (c'est en allemand, mais compréhensible. Toutefois, il faut être inscrit sur YouTube) : Alle Autos, alle Ampeln – weg, weg, weg!.

Enjoy!

stinker a dit…

@ cm
Toutefois, il faut être inscrit sur YouTube

Et puis quoi encore ?!

Anonyme a dit…

héhé, si l'été tourne au pugilat, on ne va plus s'ennuyer!

Cm, Paul... Je ne suis pas anti-voiture, je les trouve souvent très belles, sur les photos...
Une belle Jaguar, chouette, mais la circulation, c'est bien autre chose, ça pue, ça tue, ça tousse, ça fout les chocottes, ça tourne à la bataille pas rangée et inégale (corps humain contre grosse machine)...
Et c'est comme toujours, comme quand on parle des chiens dangereux, ce n'est pas l'objet/l'animal qui est bête, mais l'emploi que l'humain en fait, et on peut compter sur les humains pour en faire souvent une très mauvaise utilisation.

Pour YouTube, pas eu le temps de me créer un compte, donc à voir plus tard, si j'ai le "courage" de m'y inscrire.

Faudra-t-il envoyer quelques cailloux en visant bien contre les capots testostéronés de ceux qui préfèrent bousculer les piétons sur les passages dits protégés pour lancer une guerre que, forcément, un jour, il faudra bien gagner?

Ou lancer, comme dans "les Liaisons dangereuses", ce bon mot radical toujours d'actualité: "eh bien, la guerre!"?

C'est que le mot "urbanité" a bien perdu de son sens premier, n'est-ce pas?

Enfin, sauf ici chez cm!
Bonne nuit
Fleur