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Avant la mise en route de votre appareil buccal, allumez votre cerveau !
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dimanche, juillet 24, 2011
Le club des 27
Amy Winhouse a rejoint le Club des 27 samedi dernier.
Je me demande si, dans ce club, on se souvient du poète Jules Laforgues (1860-1887), mort à 27 ans et 4 jours, dont le poème "La cigarette" a longtemps été au programme de français du Bac. Ce n'est sans doute plus le cas aujourd'hui, car les temps changent.
Il est depuis longtemps dans le domaine public. Donc, le voici (pour toi, Schwesterchen):
Oui, ce monde est bien plat; quant à l'autre, sornettes. Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort, Et pour tuer le temps, en attendant la mort, Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes. Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord Me plonge en une extase infinie et m'endort Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.
Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs Où l'on voit se mêler en valses fantastiques Des éléphants en rut à des choeurs de moustiques.
Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers, Je contemple, le coeur plein d'une douce joie, Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.
2 commentaires:
Paix à son âme. Je lui souhaite de trouver le repos éternel.
Je me demande si, dans ce club, on se souvient du poète Jules Laforgues (1860-1887), mort à 27 ans et 4 jours, dont le poème "La cigarette" a longtemps été au programme de français du Bac. Ce n'est sans doute plus le cas aujourd'hui, car les temps changent.
Il est depuis longtemps dans le domaine public. Donc, le voici (pour toi, Schwesterchen):
Oui, ce monde est bien plat; quant à l'autre, sornettes.
Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes.
Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord
Me plonge en une extase infinie et m'endort
Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.
Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs
Où l'on voit se mêler en valses fantastiques
Des éléphants en rut à des choeurs de moustiques.
Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers,
Je contemple, le coeur plein d'une douce joie,
Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.
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